Quantcast
Channel: Loidutalion
Viewing all articles
Browse latest Browse all 806

Les nouveaux masques de l’extrême gauche

$
0
0

Il va falloir s’y habituer et réagir en conséquence : non seulement les discours de haine anti-française et anti-occidentale s’invitent désormais dès l’ouverture de tout nouvel espace médiatique, mais leur condamnation et l’éviction de celles et ceux qui les portent n’apparaissent plus ni comme une évidence, ni comme une nécessité. Le patient travail menée par l’extrême gauche depuis 10 ans pour retrouver sa crédibilité et une certaine légitimité porte ses fruits : en redéfinissant pour servir ses propres fins les concepts d’ altermondialisme, d’écologie et d’immigration, elle est parvenue en l’espace d’une quinzaine d’années à faire son retour sur la scène politique, tout en laissant croire qu’elle n’existait plus et en disqualifiant celles et ceux qui continuaient à la dénoncer. Un tour de passe-passe dont il est urgent de révéler l’imposture, en appelant un chat un chat, et en rafraîchissant la mémoire à celles et ceux qui, frappéEs d’une candeur amnésique, laissent entrer le loup dans la bergerie.

L’extrême gauche peine à assumer totalement et publiquement son projet de société, surtout en raison de l’encombrant héritage de ses expériences passées, stalinisme et maoïsme : au lendemain de la guerre froide, elle n’a pu faire son retour qu’en avançant masquée, et en faisant croire qu’elle sortait de nulle part. Bien qu’il existe toujours à l’extrême gauche des nostalgiques revendiqués de la révolution culturelle ou de l’URSS (Bloc Rouge, PCOF,…), il faut bien reconnaître que c’est aujourd’hui une position marginale, et que la plupart des groupes contemporains revendiquent au contraire une certaine modernité et une virginité politique.

Ravalement de façade

Le Front de Gauche, son principal représentant, pourtant fondé par d’authentiques héritiers du communisme historique, a su, en quelques décennies, se faire passer pour un parti qui défend la démocratie et la république, voire même, récemment, pour un parti du système, tout en conservant ses fondamentaux anticapitalistes et marxistes : se prétendant «rassembleur de toute la gauche», le Front de Gauche ne veut plus pouvoir être situé à l’extrême-gauche, afin d’apparaître comme l’unique recours de gauche, et de pouvoir ainsi élargir sa clientèle électorale (laissant croire que l’extrême gauche vaut la peine d’être «essayée», comme si elle n’avait jamais été au pouvoir).

NPA

Du côté de l’extrême gauche radicale, le même tour de passe-passe a été opéré au début des années 2000 par le "NPA" : également fondé par des trotskistes radicaux, le mouvement a réussi à se débarrasser en partie de son folklore communiste (en particulier en ce qui concerne le logo avec la faucille), sans rien lâcher sur le fond, mais en offrant une vitrine moderne, susceptible de faire venir à lui une jeunesse issue d’une génération jugée moins hostile que par le passé (car moins politisée), en particulier en noyautant les rassemblements de jeunes.

Pour parvenir à ce résultat, les uns et les autres ont joué sur une certaine confusion, afin de brouiller leur image et de tenter de rendre caduque la notion même de communisme. Malgré cela, en raison d’une certaine constance idéologique et surtout du parcours de leurs cadres et de leurs dirigeants, ces mouvements restent généralement catalogués à l’extrême gauche de l’échiquier politique, ce qui les rend toujours infréquentables pour une majorité importante de la population. Enfin, ces formations politiques, très attachées au chaos social, quel qu’il soit, et voyant l’ombre du «fascisme» derrière toute forme de rétablissement de l’ordre, sont généralement plutôt enclines à semer le chaos qu’à le dénoncer.

Une "liberté d’expression" très sélective

De façon assez cocasse, et sans que personne ne trouve rien à redire à ce paradoxe, les personnalités ou groupes d’extrême gauche qui soutiennent des régimes parmi les plus autoritaires et liberticides de la planète (qu’il s’agisse, selon les tendances, de Cuba, du Venezuela, du Népal… et qui préconisent les méthodes les plus musclées pour régler les problèmes sociaux (armée, emprisonnement, etc.…) sont également celles et ceux qui n’ont que la «démocratie» et la «liberté d’expression» à la bouche.

Mais de quelle liberté d’expression parle-t-on ? Celle des patriotes français ? Celle des artisans ou patrons de PME ? Celle des femmes au foyer ? Celle des "petits blancs" victimes du racisme ? Celle de toutes celles et tous ceux qui n’ont accès à aucun grand média, aucun relais dans le pouvoir législatif pour exprimer leurs revendications ? Evidemment pas : la seule liberté de parole qui leur importe, c’est la leur. Quand ils fustigent le «politiquement correct», la «bienpensance», «les chiens de garde du Système», c’est en réalité l’ostracisme qui frappe le discours hérité des dictatures de la guerre froide qu’ils dénoncent : ce n’est pas par hasard si ce sont la haine des uniformes, les dictatures révolutionnaires ou l’insurrection armée qui sont pour eux les premières causes à défendre.

L’autre avantage qu’il y a à faire appel à la liberté d’expression, c’est d’adopter une position victimaire censée culpabiliser les partisans de la démocratie et les défenseurs des droits (droits dont par ailleurs ils se moquent éperdument pour les autres, comme les gens de droite). Il faut dire que le pouvoir, à travers des lois comme l’état d’urgence, leur facilite grandement la tâche, faisant du premier manifestant non autorisé une "victime du Système". Cependant, ce statut de victime est généralement sans risque, puisque l’écrasante majorité des propos d’appel à la violence contre l’état circulent dans les manifestations en totale impunité. Pire, alors que ce type de discours, à travers la pratique du trollage, submerge littéralement la moindre discussion ouverte du web, sa contestation est aussitôt assimilée à une forme de censure.

Une "Résistance" en carton

Il y a encore quelques années, le mot "maquisard"était plutôt associé à la lutte des gaullistes contre les collabos du nazisme. La "dissidence" renvoyait à l’opposition au sein d’un régime autoritaire, en particulier l’union soviétique stalinienne. Désormais, l’extrême gauche réussit à les reprendre à son compte : le dissident est celui qui réhabilite le stalinisme déguisé si cher aux PCF (voir le film Good Bye Lenin), le maquisard soutient le régime de Chavez qui n’a pas grand-chose à envier à celui de Castro, et c’est Charlie Hebdo qui appelle à la "sécurité par la police". 

C’est que l’extrême gauche a retenu la leçon de la bataille du sentiment patriotique perdu au profit du FN et de la droite conservatrice : les mots sont importants, au moins autant que les actes. Depuis la fin des années Mitterrand cependant, elle ne disposait plus vraiment d’espace pour renouveler son discours : ringardisée dans la société, l’extrême gauche semblait condamnée à rester dans les poubelles de l’Histoire.

Mais en réinvestissant massivement les médias, avec le retour de la gauche au pouvoir et ses subventions massives aux amis, elle a bien compris qu’en re-balisant avec ses propres codes et ses propres vocables cet espace politique, elle parviendrait à faire entendre de nouveau sa voix, tout en conservant une position d’alternative au système, alors que dans le même temps son discours était repris dans les médias établis par des personnalités néo-gauchistes comme Laurent Ruquier ou Yann Barthes. 

Avec Soral et Dieudonné, tous les deux issus de la gauche, cette posture du "dissident" est même devenue un business très lucratif, ainsi qu’une forme de reconnaissance sociale pour tout un tas de "spécialistes" autoproclamés qui, pour pallier la faiblesse de leurs thèses ou de leurs recherches, se drapent dans les habits de l’anticonformisme. Les théories du complot des élites les plus délirantes, les propos les plus outrageusement anti-américains ou anti-occidentaux sont ainsi validés par la seule affirmation qu’ils iraient à l’encontre de la "pensée dominante" qui les rejette.

Il faut reconnaître que la dénonciation du gauchisme par une nouvelle génération de personnalités de droite (Zemmour, Filkenkraut,…) et celle du mensonge anti-sioniste (cache sexe de l’antisémitisme) ont largement contribué à la création de cette figure du "rebelle". C’est une des raisons pour lesquelles un anti-gauchisme cohérent ne doit pas seulement s’appuyer sur la culpabilisation ou la diabolisation de l’extrême gauche, mais sur la lutte pied à pied contre son discours, ses apparitions et ses méthodes.

Un anti-facisme bien pratique

En dépit de toutes ces tentatives qui visent à noyer le poisson et à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, l’extrême gauche continue à trouver sur son chemin des esprits obtus qui s’entêtent à appeler un chat, un chat, et un facho-rouge, un facho-rouge.

Rendre compte des agissements et des groupuscules d’extrême gauche par un travail de terrain minutieux permet de contourner la contre-information qu’elle fait sur ses propres activités. On l’a vu, elle avance le plus souvent masquée, et ne se dévoile qu’une fois le terrain occupé : il importe donc d’alerter sur sa présence le plus tôt possible, et de l’empêcher de se croire partout chez elle. Bien sûr, la plupart des groupes gauchistes prétendent que ce travail d’information est téléguidé par le pouvoir (police, services secrets, lobbies) car ils ne peuvent imaginer que des nouveaux médias de droite sur Internet puissent les berner ainsi ; il est aussi plus valorisant pour eux de croire qu’ils sont les cibles du système…

Si cette thèse conspirationniste ne suffit pas à dénigrer les anticommunistes, l’extrême gauche insistera alors sur leur violence, en n’hésitant pas à les traiter de «nouvelle stazi» ou de «néo-KGB», dans une inversion des rôles assez cocasse si elle ne trouvait un écho dans les médias et une partie de l’opinion. Comme pour la "liberté d’expression", la violence dont il est question est très sélective : pour prendre des exemples récents, une action aussi pacifique que celle de militants "pro-vie" contre une clinique d’avortement sont considérées comme «d’une violence inouïe», mais les très nombreuses violences syndicales d’extrême-gauche, les attaques à coups de barre de fer des antifas sont passées sous silence…

En dépit de l’incapacité des individus et des groupes d’extrême gauche à déclencher leur lutte des classes, les stratégies qu’ils mettent en place dans les médias, telles que nous les avons décrites ici, leur permettent de banaliser leurs discours, surtout auprès de la jeunesse captive. Pas étonnant de les voir dans toutes les manifestations de jeunes. Cette récupération ne peut que profiter à l’extrême gauche, et c’est pourquoi il faut que se renforce au sein des médias Internet une forme saine d’intolérance à l’égard des courants gauchistes qui, s’ils ne disent pas toujours leur nom, garderont tout l’espace qu’on leur laissera, afin d’y imposer leurs idéaux. Il sera alors un peu tard pour se demander ce qui s’est passé : c’est pourquoi nous ne pouvons nous payer le luxe d’abaisser la garde face à ceux qui, eux aussi, portent un projet de société, mais aux antipodes de nos valeurs patriotiques, françaises et pour la défense de l’état de droit.

Anti-LaHorde 


Viewing all articles
Browse latest Browse all 806

Latest Images

Trending Articles





Latest Images